L’Art de Recevoir :
Plaisir, Joie et Respect

Recevoir est un art subtil de plusieurs talents : concevoir un décor particulier, une atmosphère propice à la fête, chaleureuse et inspirante, un menu qui ravît les papilles, mais aussi la parfaite rencontre entre des invités qui passeront ensemble ce beau moment. Des invités dont il faut respecter les goûts et les impératifs divers et variés par-dessus tout pour qu’ils soient à l’aise et heureux.

Comment réussir un dîner ?

Les conseils de Brillat Savarin dans son ouvrage La Physiologie du goût en 1825 sont toujours, deux siècles plus tard, indépassables, exactement comme il l’avait prédit !

« Mais, dira peut-être le lecteur impatienté, comment donc doit être fait, en l’an de grâce 1825, un repas, pour réunir toutes les conditions qui procurent au suprême degré le plaisir de la table ? Je vais répondre à cette question. Recueillez-vous, lecteurs, et prêtez attention : c’est Gasterea, c’est la plus jolie des muses qui m’inspire ; je serai plus clair qu’un oracle, et mes préceptes traverseront les siècles.

- Que le nombre des convives n’excède pas douze, afin que la conversation puisse être constamment générale.

- Qu’ils soient tellement choisis, que leurs occupations soient variées, leurs goûts analogues, et avec de tels points de contact qu’on ne soit point obligé d’avoir recours à l’odieuse formalité des présentations.

- Que la salle à manger soit éclairée avec luxe, le couvert d’une propreté remarquable, et l’atmosphère à la température de treize à seize degrés au thermomètre de Réaumur.

- Que les hommes soient spirituels sans prétention et les femmes aimables sans être trop coquettes.

- Que les mets soient d’un choix exquis, mais en nombre resserré et les vins de première qualité, chacun dans son degré. (...)

- Que le mouvement de consommation soit modéré, le dîner étant la dernière affaire de la journée et que les convives se tiennent comme des voyageurs qui doivent arriver ensemble au même but. (...)

- Que le café soit brûlant, et les liqueurs spécialement de choix de maître.

- Que la retraite ne commence pas avant onze heures, mais qu’à minuit tout le monde soit couché.

Si quelqu’un a assisté à un repas réunissant toutes ces conditions, il peut se vanter d’avoir assisté à sa propre apothéose, et on aura d’autant moins de plaisir qu’un plus grand nombre d’entre elles auront été oubliées ou méconnues. »

L’Art de Remercier : La Beauté du Geste

Le lendemain d’un dîner, la règle veut que l’on remercie les hôtes de l’invitation par un petit mot. Si le XXIe siècle pousse à la facilité avec des mots de remerciements écrits sur WhatsApp ou par sms, on peut néanmoins garder en mémoire les conseils du journaliste de mode et éternel arbitre des élégances André Léon Talley : « Quand j’avais de jeunes recrues, je leur disais toujours : un mot de remerciements écrit à la main fait toute la différence. Les gens s’en rappellent ; pas un email, une note écrite à la main, dans une enveloppe. »

22 décembre 2023

Le service calligraphique de l’Officine Universelle Buly

réalise avec brio vos notes de remerciements avec des télégrammes écrits à la main dansun art minutieux : une attention spéciale qui restera longtemps en mémoire. Ce service propose aussi la fabrication de vos menus, faire-parts ou invitations à dîner, lesquelles devront selon les codes du savoir-vivre être envoyées trois ou quatre semaines avant la date prévue. L'art de convier et les arts de la table fusionnent ainsi avec l'Officine Universelle Buly en belle harmonie. Pour que le monde devienne plus beau, l’espace d’un soir...

ENVOYER UN TÉLÉGRAMME

« Que faire avec un pareil monde ? Face au désespoir du monde, la politesse est le premier début d’un processus de rationalisation. C’est l’art de la mesure. C’est la distance entre les gens, il ne faut pas être trop loin des gens, il ne faut pas être trop près. Il y a tout un art schizophrénique de la bonne évaluation des distances et cet art consiste à faire de la rencontre entre les hommes un minimum de rituel. La juste mesure... La politesse, c’est la détermination des intervalles nécessaires. »

Gilles Deleuze
« Hommage à François Chatelet » 1987, Collège de philosophie

Joan Crawford

... à propos des réceptions chez soi : « Les meilleures fêtes sont un mélange fou de personnes. Prenez quelques directeurs d'entreprise, ajoutez quelques charmantes jeunes actrices, un peintre barbu, vos amis bruxellois en visite, un homme politique, un coiffeur, et puis mélangez-les. Tous ensemble. Il est particulièrement important d'avoir tous les groupes d'âge. Bien sûr, je ne voudrais pas que des hippies arrivent avec les pieds non lavés, mais tous les jeunes que je connais sont brillants et séduisants, ont quelque chose à dire et s'habillent comme des humains.

Un autre secret de fête important est que j'ajoute toujours un peu de vodka à tout. Personne ne le sait jamais et tout le monde finit par passer un moment merveilleux. »

Petit rappel de quelques règles de bienséance

Les invités doivent se présenter à l’heure indiquée sur leur invitation : il ne faut ni arriver trop tôt, ni arriver trop tard. Le retardataire sera attendu une quinzaine de minutes, avant que la soirée ne commence.

Les invités seront présentés les uns aux autres s’ils ne se connaissent pas déjà.

Depuis l’époque victorienne, les plans de table alternent hommes et femmes, dont le nombre sera équilibré.

On veillera à ce qu’un convive ne soit jamais « délaissé » par son voisin ou sa voisine de table ou exclus d’une conversation.

Tous les mets doivent être
manipulés avec des couverts, à l’exception de certains qu’il est possible de prendre avec les doigts : le pain (toujours rompu à la main),les biscuits, les olives, les asperges, le céleri et les bonbons.

Pour finir, laissez le temps filer pendant un dîner, personne ne doit se presser. La journée touche à sa fin, il s’agit de profiter du temps passé en bonne compagnie hédoniste (mais sans les coudes sur la table !) : Carpe Diem !