Avec ses quatre nouvelles senteurs uniques, l’Officine Universelle Buly nous emmène dans un voyage au bout du monde, traversant la Méditerranée avec Iris de Malte
puis Cèdre du Liban, puis passant le canal de Suez vers la mer Rouge avec Myrrhe d’Érythrée pour finir le périple vers le sud et l’océan Indien avec Ambre de Madagascar.
Ces quatre parfums évoquent quatre destinations mythiques qui ont fait rêver nombre d’artistes des siècles passés dont quatre grands voyageurs qui ont laissé à la postérité leurs impressions de ces lieux : le célèbre romancier et auteur de contes danois Hans Christian Andersen pour Malte, l’écrivain Alphonse de Lamartine au Liban, le botaniste André Michaux à Madagascar et le poète des Illuminations, Arthur Rimbaud en Érythrée.Ils ont chacun à leur manière posé cette figure atypique du « flâneur » propre au XIXe siècle, un promeneur qui arpente les rues, les villes, les montagnes et les océans comme l’univers pour en faire des récits qui enflamment l’imagination, portés par un parfum d’aventure.Comme l’écrivait le romancier-voyageur Nicolas Bouvier en 1963 en sillonnant les pays : « Comme une eau, le monde vous traverse et pour un temps vous prête ses couleurs. »
"Alliance du bois de cèdre, du santal et du vétiver, le nouveau parfum de l’Officine Cèdre du Liban réalise le mariage parfait d’un boisé absolu. À la manière d’un rayon de soleil sur une forêt, cette senteur – déclinée en Eau Triple, Lait Virginal, Huile Antique et Savon Superfin – s’éclaire de la lumière citronnée de la verveine et de la fleur d’oranger, épicée de baies roses poivrées. En une fragrance se dégage cette impression de sacré qui saisit sur les hauteurs du Mont Liban, impression qui a suscité chez l’écrivain Alphonse de Lamartine ces lignes ferventes dans son Voyage en Orient : « Les cèdres du Liban sont les reliques des siècles et de la nature, les monuments naturels les plus célèbres de l'univers.
Ils savent l'histoire de la terre, mieux que l'histoire elle-même. » Membre de l’Académie Française et homme politique humaniste, Lamartine est fasciné par l’Orient comme d’autres de ses contemporains, Chateaubriand ou Théophile Gautier. Ce maître du mouvement romantique français part donc en septembre 1832 pour le Liban avec toute sa famille, quatorze chevaux, ses domestiques et une bibliothèque de 500 volumes, dans l’espoir que le climat soigne la tuberculose de sa fille Julia, âgée de 10 ans. En s’installant à Beyrouth, sur la colline d’Achrafieh, il écrit : « J’ai ouvert le volet de bois de cèdre, seule fermeture de la chambre (il n’y avait pas de vitres) où l’on dort dans ce beau climat. J’ai jeté mon premier regard sur la mer et sur la chaîne étincelante des côtes qui s’étend en s’arrondissant depuis Bayruth jusqu’au cap de Batroun, à moitié chemin de Tripoli… » Julia meurt deux mois à peine après leur installation mais Lamartine reste pour découvrir le Liban qu’il parcourt comme un chemin mystique. Il visite la vallée de Qadisha puis monte vers la forêt des Cèdres de Dieu (Horsh Arz el-Rab) qui s’élève depuis plusieurs millénaires sur le Mont-Liban à l’est du village de Bcharré. Célébrés pour leur parfum et leur résistance – on dit que le roi Salomon en construisit ses navires et son temple –, ces Cèdres de Dieu (dont un a été baptisé « le Cèdre de Lamartine ») ont inspiré au poète ces vers en 1838 dans La Chute d’un ange : « Les saints, les poètes, les sages / Écouteront dans nos feuillages / Des bruits pareils aux grandes eaux, / Et sous nos ombres prophétiques / Formeront leurs plus beaux cantiques / Des murmures de nos rameaux. »
En plein cœur de la Méditerranée, l'archipel de Malte, situé au sud de la Sicile, a été un joyau convoité par une multitude de pays et de puissances. Au cours des millénaires, la liste de ces conquérants s'est allongée de manière presque absurde : Phéniciens, Carthaginois, Byzantins, Aghlabides, Normands, Siciliens, Français et Britanniques ont tous tenté d'y imposer leur marque. Le nouveau parfum de l'Officine Iris de Malte, se déclinant en Eau Triple, Lait Virginal, Huile Antique et Savon Superfin, incarne les trésors de ces cultures éphémères. Il mêle la citronnelle et la fleur d'oranger, parfums hespéridés appréciés dans les cours italiennes et françaises, à l'encens et au patchouli de l'Orient des Mille et une nuits, le tout couronné par le royal iris. Cultivé en Toscane et au Maroc, l'iris dégage un parfum délicat de violette poudrée et légèrement boisée, symbolisant une rareté aussi précieuse qu'onéreuse. Cette fragrance puissante est inoubliable
Tout comme Hans Christian Andersen, l'écrivain danois et grand voyageur de son époque, n'a jamais oublié sa première vision de l'île de Malte, le 17 mars 1841. Arrivant en pleine nuit à bord du paquebot français Léonidas, il découvre le grand port de Malte sous un immense croissant de lune, dans un grand silence minéral. L'éclat des étoiles, et notamment de Vénus, lui paraît si intense qu'il projette des ombres aux objets. C'est dans cette atmosphère féérique qu'Andersen pénètre dans la ville, par un immense escalier reliant le port à la haute ville, dans les rues de La Valette. Le lendemain, il est fasciné par le splendide jardin du palais de San Anton, avec sa végétation luxuriante surplombant l'océan, contrastant avec la nature aride de l'île. Ce souvenir intense de Malte restera à jamais gravé dans la mémoire de l'auteur de La Petite Sirène, bien qu'il n'ait passé qu'une seule journée sur cette île enchantée.
Pierre mystérieuse née des entrailles des cachalots, l’ambre gris dérive et vogue sur les océans jusqu’à s’échouer sur les plages désertes de Madagascar. Aussi léger que précieux, l’ambre cache un parfum chaud, luxuriant et mystérieux sous des dehors austères. Il faut « voir » sous son apparence de pierre ponce la beauté extravagante de sa senteur. Déclinée en Eau Triple, Lait Virginal, Huile Antique et Savon Superfin, Ambre de Madagascar de l’Officine Universelle Buly allie cette fragrance énigmatique, chaude et animale, à la puissance du jasmin, toujours récolté le matin à l’abri du soleil, à la sensualité folle du magnolia, fleur blanche éphémère, et à la mandarine, reine des hespéridés.
Comme l’ambre gris, c’est sur les côtes orientales de l’Île Rouge allongée entre l'équateur et le tropique du Capricorne, que le botaniste André Michaux s’est fixé après un long voyage, celui d’une vie. Après avoir appris la botanique au Jardin du Roi à Versailles, il part en 1779 pour ses premières missions en Angleterre puis en Perse d’où il revient au bout de trois ans, sans avoir prêté attention à la révolution qui secoue le pays, mais ramenant des centaines de graines pour le Jardin des Plantes et un herbier impressionnant.
Nommé botaniste royal par Louis XVI, il part en 1785 sillonner l’Amérique du Nord avec son fils, de la Floride à la baie d'Hudson et de la côte atlantique jusqu'au Mississippi où il fait des découvertes majeures, monte un jardin d’acclimatation à Charleston et envoie des dizaines de milliers de plantes américaines pour le nouveau parc de Rambouillet. Son dernier voyage sera celui pour Madagascar en 1802 où il étudie la flore à Isatrana, près de Tamatave. Là, il acclimate dans un jardin de nombreuses espèces de plantes ramenées des Mascareignes, l’avant-dernière étape de son voyage : manguier, goyavier, avocatier, letchi, néflier du Japon, caféier arabica... Des plantes utiles qui vont changer en bien – une première dans l’histoire mouvementée de Madagascar – la vie quotidienne des habitants de l’île.
C’est à Isatrana que Michaux va s’éteindre, quelques mois après son arrivée dans ce paradis botanique où se bousculent les paysages uniques de la forêt primaire, des savanes et la brousse d’épineux, des montagnes, des plages de sable fin, des falaises ou des allées de baobabs. On se prend à rêver qu’il ait rendu son dernier souffle sous l’immense éventail jaune et vert spectaculaire de « l’arbre du voyageur » (Ravenala madagascariensis) comme un hommage à sa vie, à sa vocation.
Célébrée dans le Cantique des Cantiques, la myrrhe, résine aromatique précieuse, coule de l’écorce d’un petit arbre noueux hérissé d'épines, le balsamier originaire de la Corne de l’Afrique. Avec sa senteur ambrée qui évoque le citron et le romarin, le parfum Myrrhe d’Érythrée symbolise toute une mystique orientale avec des notes chaudes et sucrées auxquelles l’Officine a mêlé une brassée de fleurs sensuelles et romantiques : l’impériale tubéreuse, le magnolia, le jasmin et enfin la rose. Cette nouvelle senteur se décline en Eau Triple, Lait Virginal, Huile Antique et Savon Superfin, comme autant de caresses sur la peau. Consacré à Aphrodite et donc à l’amour, l’arbre à myrrhe a, selon la légende, donné naissance au plus beau des humains, Adonis, dont la déesse tomba follement amoureuse. Résine divine, elle est extraite notamment d’Abyssinie, ancien royaume de la reine de Saba aujourd’hui divisé entre l’Éthiopie et l’Érythrée.
Durant l’été 1880, le poète Arthur Rimbaud dans une quête d’absolu de voyage, longe en bateau la mer Rouge, et les îles Dahlak pour faire escale aux ports de Massawa en Érythrée. Il y débarque le 7 août 1880 et on l’imagine alors se remémorer ces vers qu’il a écrit dans le poème Adieu sept ans auparavant : « Et à l’aurore, armés d’une ardente patience / nous entrerons aux splendides villes ».
Porte entre l’Afrique, l’Asie et l’Occident, Massawa a vu passer toutes les cultures, de l’Égypte ancienne qui venait y chercher la myrrhe, l’or, les bois précieux et les épices, à l’Empire Ottoman, aux Italiens ou aux Grecs : tous les peuples méditerranéens venaient y faire commerce. Située sur un sillon volcanique, la région a pu aussi séduire Rimbaud par son extrême volatilité : les tremblements de terre et les volcans rappellent souvent les hommes à leur vulnérabilité, et la faune et la flore exubérantes (gazelles, oiseaux, sycomores et mangroves) laissent le voyageur hypnotisé.
Avant d’entrer à l’intérieur des terres éthiopiennes au Harar, puis de voguer vers le port d’Aden au Yemen, Arthur Rimbaud a pu sans doute assouvir à Massawa cette passion pour cet ailleurs flamboyant qu’il avait écrit dans Une Saison en enfer (1873) de façon prémonitoire : « J’aimai le désert, les vergers brûlés, les boutiques fanées, les boissons tiédies. (...) Et, les yeux fermés, je m’offrais au soleil, dieu de feu. »
Au XIXe siècle, il y a presque autant de voyages que de voyageurs... Dès 1800, les élites continuent d’envoyer leurs enfants faire « un Grand Tour » en Italie ou en France pour un apprentissage du beau dans les plus grands musées. Les pèlerins visitent les lieux saints. Les voyages scientifiques organisés en de grandes explorations sur mer et sur terre prospèrent et inspirent la littérature avec Jules Verne notamment, qui imagine des expéditions aussi extraordinaires que futuristes. Les historiens et les archéologues parcourent le monde des ruines de Rome au Moyen-Orient. Les voyages de santé popularisent les séjours en montagne. Les naturalistes s’éloignent des villes ou de leur pays pour agrandir leur herbier. Les écrivains aventuriers repoussent les frontières de leur imagination pour se coltiner au réel de l’ailleurs et en faire des récits de voyage, genre éminemment populaire.
Comment voyager ? La route n’est pas conseillée mais souvent obligatoire, les bateaux fournissent une excellente alternative. Nouvelle invention, les chemins de fer se développent durant tout le siècle favorisant l’apparitiond’un animal aussi extraordinaire que pénible, le touriste, dont l’écrivain Gilbert K. Chesterton résumera ainsi la vocation en 1936 : « The traveler sees what he sees, the tourist sees what he has come to see. » (Le voyageur voit ce qu'il voit, le touriste voit ce qu'il est venu voir.)
En définitive, le voyage prend son envol durant le XIXe siècle, déclenchant des mouvements de populations et des mouvements d’idées, dans une atmosphère nouvelle de modernité et surtout de liberté.
« Après des années de bataille, on finit par comprendre que nous n’entreprenons jamais un voyage : c’est lui qui nous entreprend. (…) Qui n’a pas constaté qu’un voyage était terminé et mort avant le retour du voyageur ? L’inverse est tout aussi vrai : il en est qui durent bien après que tout mouvement dans le temps et l’espace a cessé. »
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