....« Les Jardins Français de l’Officine UniverselleBuly», un grand coffret de carton caché dans les trésors épars d’un antiquaire et trouvée par hasard qui semblait en effet contenir tout un monde : 550 petits boîtes ovales datant du XVIIIe siècle contenant chacune des graines et dessemis anciens et un carnet de notes d’un beau vert jade. Là, derrière ces noms latins de plantes et de fleurs écritsà la plume par un botaniste passionné, se révélait un extraordinaire jardin imaginaire composé de végétaux toujours prêts à éclore deux cents ans après leur récolte pour ressusciter des parfums disparus et faire revivre tout un art de vivre à la française.
...à l’univers qui nous entoure et cette collection offre des variations de « parfums jardiniers » venus du potager, du verger ou des sous-bois sauvages égrenant légumes familiers, plantes aromatiques ou fruits singuliers venus du monde entier et appréciés depuis des millénaires pour leurs vertus. Leurs senteurs possèdent un immense pouvoir d’évocation, au plus près des souvenirs, du réel, qui ne se raccroche pas à l’imagination mais au plaisir, celui de s’immerger dans le « vert », celui du potager, des jardins de ville ou de campagne, anciens ou quotidiens, proches ou très lointains. Les bouteilles de parfum de ces Eaux Triples se parent d’ailleurs d’un vert tendre, celui du carnet du botaniste anonyme qui récolta les graines anciennes, allié à de l’or fin, à la mesure des trésors qu’elles recèlent : Betterave d’Irak et Rhubarbe d’Égypte, Concombre d’Inde et Menthe de Syrie, Cresson d’Orient et Persil de Sardaigne, Groseille de Scandinavie et Tomate du Pérou, Patate douce des Caraïbes et Carotte d’Afghanistan puis enfin Verveine des Andes et Basilic d’Ulu. Cet éventail de senteurs, fruitées, fraîches, boisées, herbacées ou épicées, se déploie comme une idée mystique d’un paradis perdu, rejoignant ainsi le lien cosmique décrit par Michel Tournier dans Le Vent Paraclet en 1977 :
« L’homme-jardin par vocation creuse la terre et interroge le ciel. »
..apothicaires et jardiniers depuis des millénaires, mais leur irruption dans le monde du parfum débute vraiment avec l’usage au XVIIIe siècle de puissantes plantes aromatiques comme la menthe et la verveine – très citronnée – dans les eaux de Cologne. Les légumes de leur côté sont rarement utilisés mais chaque fois qu’ils le sont pendant la dernière moitié du XXe siècle, ce sont d’énormes succès.
Enfin complètement hors des sentiers battus, les légumes apparaissent avec fracas en notes de tête dans des parfums singuliers ces toutes dernières années bien après le règne du boisé, du fleuri et du fruité, rendant ainsi ces senteurs immédiatement fascinantes, paradoxalement ultra-modernes et, dans le même temps, ancrées dans le souvenir.
Liant la senteur et l’idée de la saveur, lacollection « Les Jardins Français de l’Officine Universelle Buly» crée l’émotion en jouant sur deux sens – l’odorat et le goût – à travers l’idée d’une gourmandise hors du commun. Les herbes, fruits et légumes du potager empruntent dans le cerveau des chemins de traverses, ceux sensuels du plaisir. Quel est l’image qui se dessine alors dans l’inconscient ? Elle est souvent liée à l’enfance et aux souvenirs, comme un voyage dans le temps, celui qu’a parfaitement décrit Marcel Proust avec sa fameuse Madeleine accompagnée d’une infusion de tilleul dans Du côté de chez Swann, en 1913 :
Douze senteurs, douze histoires
Hors du commun pour ces herbes aromatiques, légumes et fruits de potager ; derrière leurs noms si connus se cachent des chemins extraordinaires. L’Officine Universelle Buly nous rappelle avec cette collection d’Eaux Triples que les espèces botaniques voyagent elles aussi et se métamorphosent, de pays en pays, d’un continent à un autre, durant des siècles, pour arriver près de nous, aussi familières que si elles avaient toujours fait partie du tableau de notre quotidien.
« À partir de ce jour-là, Claudine, j’ai su ce que valait la vie !… Un jardin où l’on peut tout cueillir, tout manger, tout quitter et tout reprendre… »
Colette,
La Retraite sentimentale, 1900
Le rapport mémoire et odorat est puissant, irrépressible. Un souvenir heureux va se graver dans l’esprit sans qu’on s’en rende bien compte, ancré aux cinq sens – une chanson qui passe à la radio, l’odeur du linge propre, le parfum fleuri d’une mère aimante, la senteur de bois ciré d’une bibliothèque, un potager herbacé dans lequel on grapille des groseilles une à une au soleil... Ces impressions du passé déclencheront à vie une flambée de plaisir dans le présent chaque fois qu’ils seront à nouveau sentis. De la même manière, un nouveau parfum peut être choisi comme une promesse, la « bande-son » de nouveaux bonheurs à vivre. Qu’est-ce qui détermine la sensibilité à un parfum ?
C’est une énigme même pour les neurosciences avec des variations infinies selon les individus, la géographie et la génétique au gré des trois cents récepteurs olfactifs dédiés chacun à des senteurs particulières. Par exemple, celui de la violette est le même qui sert pour la molécule de la tomate et des fruits rouges, mêlant ainsi les odeurs de fleurs et de fruits. Un parfum comme Groseille de Scandinavie et Tomate du Pérou va ainsi jouer sur le connu et l’inconnu pour finir par créer une impression de sensualité mais aussi d’innocence retrouvée.
« La mémoire est le musée pas-tout-à-fait-vivant de nos vies. Parfois, ses portes sont insupportablement grandes ouvertes avec des étoiles noires dans un ciel gris, et des chevaux trépignants entrant et sortant, nos animaux morts se reposant ici et là mais souvent prêts à revenir à la vie pour nous saluer, parents et frères et sœurs assis à table en riant pendant qu’ils mangent douze légumes frais du jardin. »
Jim Harrison,
Une heure de jour en moins (poèmes), 2006 (In Search of Small Gods)
La fraîcheur atteint son apogée avec l’alliance Concombre d’Inde et Menthe de Syrie. L’Officine marie ici un grand classique aromatique – la menthe – et un outsider dans le monde de la parfumerie :le concombre. Bien loin de nos assiettes estivales françaises, le concombre trouve son origine sur les montagnes de l’Himalaya où il est consommé dans les vallées sous le nom sanskrit de Soukasa puis se retrouve cultivé sur les bords du Nil où il devient une offrande de choix au dieux. Au XVIIIe, ses vertus cosmétiques en font l’allié privilégié du teint de rose. Sa senteur si fraîche et végétale lui ouvre les portes de la parfumerie ces dernières années pour donner de l’élan aux eaux d’été. Quasiment son parfait opposé, la menthe, la reine des plantes aromatiques, se compte, elle, en des variétés multiples et des hybrides innombrables. Dans la mythologie grecque, la jeune Menthé est transformée en plante à l’arôme envoutant - quasiment aphrodisiaque - pour échapper à l’épouse jalouse d’Hadès, Perséphone. Célébrée en tant que plante médicinale par toutes les cultures, elle devient avec évidence un des composants essentiels des eaux de Cologne, notamment celle prisée au XIXe siècle par l’impératrice Eugénie. Sa senteur aromatique puissante évoque aujourd’hui autant les eaux fraîches, canons de la parfumerie moderne, que l’été méditerranéen pour les papilles, comme autant de moments solaires.
Avec Betterave d’Irak et Rhubarbe d’Egypte, l’Officine réalise l’alliance entre deux exceptions « fruits-légumes » (selon les botanistes, les deux se rangent parmi les légumes) : l’un sucré, l’autre légèrement acide, le premier rond tout en velours rouge violet foncé, et l’autre tout de tiges et de fibres puissantes d’un vert teinté de pourpre. D’origine mystérieuse, la betterave sauvage (Beta Maritima) a sans doute commencé à pousser au Proche Orient, en Asie et sur les côtes de la Méditerranée avant d’être prisée par les populations germaniques (la sanguine Beta Vulgaris) puis de trouver sa place sur les tables des gourmets en Europe dès le règne de Louis XIV et enfin de faire l’objet de diverses mutations (Beta Imperialis) depuis la fin du XVIIIe siècle pour en extraire l’or de l’époque : le sucre.Littéralement « racine de Barbarie », la rhubarbe était renommée depuis deux millénaires pour ses vertus médicinales en Asie et en Grèce. Elle emprunte la Route de la Soie avec Marco Polo qui la décrit ainsi dans ses carnets de voyage au XIIIe siècle : «Pour moi, je croyais toujours que cette rhubarbe était quelque sainte relique qu’il eût apportée de Jérusalem. Il donnait hardiment à boire de cette eau à toutes sortes de malades. Il ne se pouvait faire qu’ils ne fussent beaucoup émus par une si amère potion, et le changement que cela faisait en eux était réputé pour miracle. » C’est en Angleterre au XIXe siècle que la rhubarbe commence à être dégustée, en compote, crumble ou en tarte en tant que « fruit » avec un goût extrêmement particulier acidulé et sucré.
Le vert est mis avec la senteur Cresson d’Orient et Persil de Sardaigne.Un vert aquatique tout d’abord avec le Cresson de fontaine, auquel les Perses - entre autres - prêtaient des vertus quasi-surnaturelles redonnant au corps toute sa santé et sa puissance. Les Grecs pendant l’Antiquité le considéraient à la fois comme un aphrodisiaque et comme un antidote à l’alcool. Son goût un peu amer, vert et piquant en fait un alter ego atypique des salades plus communes, flottant sur les eaux mais couvant le feu. Présent sur les cinq continents et prisé depuis des millénaires, le persil, lui aussi herbe aromatique passée de l’apothicairerie à la gastronomie, se situe dans la gamme de l’ultra-vert. Herbe aux propriétés aussi diverses que les cultures qui l’ont célébré, le persil, très lent à sortir de terre avant de déployer ses bienfaits, est lié dans les écrits antiques aux divinités et aux héros mythologiques d’Hercule, à Perséphone, en passant par Achille. L’Officine a allié la force végétale de ces deux plantes aux senteurs de géranium et de vétiver pour un accord boisé.
Alliance de deux astres écarlates,Groseille de Scandinavie et Tomate du Pérou joue sur un accord aussi vert que fruité. La tomate ou pomme d’or (« pomodora »), déguise sous des atours de légume son âme de fruit. Cultivée par les Incas et portant le nom de « tomate », ce petit fruit jaune d’or traverse l’Océan pour arriver en Italie au XVIe siècle où il est longtemps considéré comme une plante d’ornement avant de prendre sa belle couleur rouge, sa taille moderne et d’être apprécié dans les assiettes européennes. Sa feuille possède une senteur puissamment herbacée, verte jusqu’au vertige qui se marie ici avec la rondeur fruitée et piquante de la groseille, venue, elle, du Nord de l’Europe pour ensuite devenir dès le Moyen Age un des fruits les plus aimés des jardiniers français. Sucrée et acidulée, sa délicatesse n’a d’égale que sa vivacité, une étincelle qui illumine cette Eau Triple.
Excessivement oranges, ces deux légumes « sucrés », Patate douce des Caraïbes et Carotte d’Afghanistan, révèlent dans cette nouvelle senteur de l’Officine laflamboyance douce d’un coucher de soleil parsemée d’épices et rafraichie de vétiver. Originaire de la partie tropicale de l’Amérique du Sud,la patate douce(« batata ») a voyagé du Pérou à la Nouvelle Zélande, à Hawaï aux Marquises, aux Philippines, à la Chine ou aux Antilles. C’est là, à Saint Domingue, que Christophe Colomb la découvre en 1492, puis la ramène en Europe. Minérale avec une saveur de miel, elle s’allie merveilleusement à la carotte, elle aussi un « trésor » orange caché sous terre. Des traces de graines de carottes ont été retrouvées par des archéologues dans des habitations préhistoriques en Asie centrale. Violette et jaune à l’origine, la carotte deviendra sans doute orange grâce à une « création » de botanistes en Hollande au XVIe siècle.Le parfum de la carotte provient de ses graines, une senteur fraîche, poudrée et boisée que les nez rapprochent de celle d’une des reines des fleurs de parfumerie : l’iris.
Plantes aromatiques adorées, la Verveine des Andes et Basilic d’Ulu mêlent dans un grand zest frais leurs accords verts dans cette Eau Triple de l’Officine. Apparue en altitude, dans en Amérique du Sud, la verveine citronnelle possède la senteur extraordinaire du citron et du cédrat avec une pointe florale et épicée. Découverte au XVIIIe siècle à Buenos Aires par des botanistes espagnols et français, cet hespéridé aromatique devient un peu plus tard une des clefs olfactives de l’Eau de Cologne. Quant à lui, le basilic,au parfum frais singulier, est considéré comme sacré en Inde où il est apparu, protecteur et royal dans la Rome antique ou rituel en Égypte. Devenu familier dans nos jardins aromatiques modernes, la senteur végétale du basilic évoque aujourd’hui irrépressiblement l’été, un vert absolu illuminé de soleil.
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