Cette newsletter est par-dessus tout destinée aux individus
ébouriffés et chevelus, mais il est entendu que les chauves et
les imberbes sont également les bienvenus.

Prélude à l’hiver, l’Officine fait sa rentrée littéraire avec une entrée en matière façon Bulybrairie, une ode à l’art épistolaire mais à l’encontre des épis capillaires. En tête de gondole ce jour, nos accessoires à graver de votre nom de prédilection, pour transmettre votre routine beauté en héritage, et rester à la page côté coiffage. Sans tomber dans le noeud-noeud.

Ces petits ouvrages à balader partout ne sont pas dédiés à la fiction mais à la friction. Vous n’y trouverez point Balzac ou Racine, bien qu’ils aient du poil au menton, mais un retour aux racines d’une discipline de la sophistication. Recueil de bons sens et d’élégance, ce répertoire d’articles concerne les grands penseurs, celles et ceux qui ont la poésie dans la peau, la fibre esthétique et pas mal de toupet. Autant de preuves que l’on peut se poiler, tout en se remuant le crâne.

Puisque l’Officine a souvent plus d'une idée derrière la tête, notre collection de brosses à cheveux et à barbes, se gravent également de petits caractères. L’incarnation en hair et en brosse, d’un nouveau registre du genre autobiographique qui consiste à prendre soin de soi. 

À la fois nôtre et pourtant offert à tous, le visage ne se contente pas d’être la somme des éléments perçus – et imposés : un front, un nez, une bouche, un œil, deux... Il est « cette exceptionnelle présentation de soi par soi » (Emmanuel Levinas, Totalité et Infinité). Ainsi le visage se manifeste à autrui pleinement et volontairement, ce qui entraîne l’Officine Universelle Buly à s’y attarder en long. D’une attention toute particulière au réel naîtra le soin du figuré car du visage apparaissent les sentiments. Témoin de sa propre histoire, acteur de son instant présent, le visage a le don de raconter le ressenti de l’être et l’abîme du paraître... il est bien le véritable miroir de l’âme.

On rassemble ce que l’on aime. On protège ce que l’on affecte. N’est-ce pas le propre de l’humanité que de réunir les objets du souvenirs ou emprunt d’exceptionnalité dans de savants coffrets ? Protégés par les méfaits du temps, préservés des regards, les souvenirs persistent dans des boîtes dont l’ornementation et l’apparence sont souvent richement ouvragés.

PRÉAMBULE  

Les représentants de l’Officine Universelle Buly, constitués en une Assemblée Officinale, considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits du parfum sont les causes des malheurs publics et de la corruption des élégances, ont résolu d’exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés des senteurs, et sur le comment de les vaporiser. 
En conséquence, l’Assemblée de l’Officine reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Eau Triple Suprême, les droits suivants aux parfums et à ses composés odoriférants.